|
Suite à des tentatives d'évasions particulièrement violentes survenues dans plusieurs maisons d'arrêt, le ministre de la justice, Dominique Perben a décidé en 20 février 2003, la création d'équipes régionales d'intervention et de sécurité (ERIS) spécialement formées et capables d'intervenir rapidement.
Elles sont opérationnelles depuis novembre 2003.
© AFP
Leur but est de maintenir, voir rétablir l'ordre public dans les établissements carcéraux sans toute fois remplacer le rôle de la police ou de la gendarmerie. Composés au total de 230 hommes répartis dans 10 groupes dont 2 sont sur la région parisienne. Chaque escadrons sont composés de 23 agents pénitentiaires sélectionnés avec soin et tous volontaires.
Les agents seront donc tous vêtus de tenues d'intervention et même cagoulés durant leurs missions, malgré les missions assez délicates auxquelles ils devront faire face ses hommes suivent une formation intensive mais très courte qui ne dure que 6 semaines avec un passage à Satory pour apprendre des techniques d'intervention avec des formateurs du GIGN.
Le 3 décembre dernier, Dominique Perben, lors d'une réunion avec les principaux responsables de l'administration pénitentiaire a estimé que le premier bilan concernant l'action des ERIS était " très positif ". Selon le ministre de la justice, les équipes régionales ont réalisé " plus d'une vingtaine d'interventions depuis le mois d'octobre, toutes couronnées de succès ".
- Conditions et Recrutement:
Une ancienneté de trois ans dans le grade,
Des conditions physiques attestées par un examen médical.
Les candidats sont ensuite soumis à une série d’épreuves :
Des épreuves sportives (course sur 3000 m, grimper de corde, escalade, épreuve d’athlétisme permettant de tester les temps de réaction)
Des tests psycho-techniques,
Un entretien devant un jury permettant d’apprécier l’expérience professionnelle, la motivation et l’équilibre des candidats.
Un classement est établi, permettant de ne sélectionner que les candidats jugés les plus aptes à remplir ces missions.
© le.raid.free.fr
- Formation:
Trois modules à l’Ecole nationale d’administration pénitentiaire (ENAP) :
- Armement, matériels et équipements de sécurité pénitentiaire
- Techniques d’intervention
- Gestion du stress
Deux modules à la Gendarmerie nationale:
- Rétablissement et maintien de l’ordre (CNEFG)
- Commandement et cohésion d’équipe (GIGN)
Un module à la direction régionale d’affectation:
- Connaissance des principales caractéristiques des établissements de la direction régionale.
L’objectif de cette formation est de permettre aux surveillants pénitentiaires des ERIS de :
- d’intervenir (éventuellement armés) avec l’équipement approprié en établissement pénitentiaire.
- maîtriser les réactions en cas de situation de crise en établissement pénitentiaire, pendant et après l’intervention,
- appréhender les origines du stress et les techniques de debriefing,
- d’apporter une expertise aux chefs d’établissements dans l’organisation, l’entretien et le stockage de l’armement et dans le suivi et la gestion des matériels de défense,
- transmettre avec l’aide d’un formateur, leurs connaissances sur l’utilisation des matériels de défense et d’intervention et la pratique des gestes techniques élémentaires d’intervention.
© le.raid.free.fr
- Armement et Equipement:
Pour leurs missions les membres des ERIS seront dans des tenues du type CRS avec des protections intégrales de marque PROTECOP qui pare les coups au niveau du torse, des bras et des jambes. Sous leurs protections les membres portent des gilets par balles.
Ils reçoivent une formation sur l'armement en touchant à plusieurs types d'armement, fusil à pompe, revolver, pistolets semi-auto, fusils à répétition semi-auto et automatique. Les membres des ERIS suivent des cours de défense pour maîtriser des individus par exemple avec un Tonfa.
© le.raid.free.fr
|
